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Comment l’invasion russe réveille-t-elle les ambitions serbes dans les Balkans ?




En 1995, la fin de la guerre de Bosnie se solde par la partition de la Bosnie en deux entités regroupées sous un même parlement national. Elle est alors séparée entre la partie serbe nommée "Republika Srpska" et la partie croato-musulmane. De plus, on retrouve une partition semblable au Kosovo où le nord du Kosovo est sous influence serbe alors que le sud abrite une population à majorité albanaise.



L’ambiguïté serbe sur les actions russes


Même si le président de la Serbie Aleksandar Vučić a adopté la résolution de l’ONU condamnant l’invasion russe, la Serbie a refusé de s’associer aux sanctions européennes visant la Russie. De plus, la proximité entre le président serbe et le président russe Vladimir Poutine est bien connue. Les deux hommes ont entretenu de bonnes relations par le passé ce qui peut expliquer la prudence serbe en ce qui concerne les sanctions à l’encontre d’un pays plutôt allié.



Les ambitions territoriales de la Serbie sur ses voisins


On peut toutefois penser que la prudence serbe s’explique autrement. En effet, les territoires à majorité serbe en Bosnie et au Kosovo veulent se rattacher à la Serbie. Depuis maintenant plusieurs années, les tensions sont fortes dans ces régions et la Serbie aimerait bien imiter la Russie en déplaçant son armée sur ces territoires à majorité serbe.



Les tentatives de médiation pour apaiser les nouvelles tensions


Les sanctions américaines et européennes prises rapidement à l’encontre de la Russie ont cependant vite refroidi ces velléités. En effet, la Serbie est extrêmement dépendante du marché européen pour son activité économique. La Serbie exporte beaucoup de ses produits vers l’Union Européenne (en particulier l’Italie et l’Allemagne) mais elle importe aussi de ses pays. Des sanctions économiques seraient donc terribles pour cette petite économie.

Pour faire baisser les tensions, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock s’est rendue le 10 mars dans les Balkans pour rencontrer les différentes parties et rappeler l’État de droit et permet à l’Allemagne de réaffirmer son influence diplomatique dans la région.




Par Mathis DAVID-QUILLOT



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