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Comment la Chine pourrait envahir Taïwan... (1/2)






Ceci est un scénario en deux parties de l'invasion de Taïwan par la Chine. Il a été conçu par les équipes de Reuters suite à l'interview de stratèges taïwanais et américains.




INVASION – ACTE 1 : Blocus autour des îles Matsus, invasion de Kinmen


Les îles Matsus font partie de Taïwan et avec une population d'environ 13 000 personnes, elles ne se trouvent qu'à 9 km des côtes chinoises de la province de Fujian. Un blocus des îles par l'armée chinoise pourrait inciter Taïwan à ouvrir les négociations autour de la réunification.


Les navires et sous-marins de l'armée populaire de libération entourent les îles et la Chine prévient Taïwan que tous les avions et bateaux commerciaux ou militaires qui entreraient dans la zone du blocus sans autorisation chinoise seront abattus.


Le commandement militaire de Taipei envoi immédiatement des navires de guerre et des avions de chasse pour attaquer les forces chinoises.


La Chine qui a un avantage considérable en missiles, frappes aériennes et navires de guerre parvient à annihiler les forces taïwanaises avant même leur arrivée aux îles Matsus. Taipei réclame une aide militaire et diplomatique aux États-Unis et leurs alliés. Pékin demande des pourparlers avec le gouvernement de Taïwan pour parler de la réintégration de Taïwan en Chine.


Taïwan rejette la demande des chinois mais n'engage pas de nouvelle action militaire pour récupérer les îles Matsus. Les États Unis et l'Europe infligent des sanctions économiques à la Chine. Suite au refus de Taipei la Chine décide d'envahir l'île de Kinmen. Plus au sud, cette île est à seulement 6 km du port de Xiamen dans la province de Fujian et environ 140 000 taïwanais y vivent.


Brutalement, l'armée chinoise bombarde et envoie une pluie de missiles sur les installations militaires de l'île de Kinmen. Les avions de chasse et bombardiers chinois attaquent l'armée taïwanaise. Alors que les bombardements continuent, des contingents de soldats sont débarqués sur les plages de l'île accompagnés de centaines d'hélicoptères pour prendre les positions stratégiques en particulier l'aéroport.


Une fois l'aéroport sécurisé, la Chine sécurise un pont aérien pour amener des soldats et de l'équipement sur l'île. Des sous-marins et navires de guerre chinois se positionnent entre Kinmen et Taïwan et les forces aériennes chinoises empêchent les avions taïwanais de bombarder les troupes chinoises.


En réponse, le commandement militaire taïwanais lance une attaque de missiles contre les ports le long de la côte chinoise et contre les navires de guerre à proximité de l'île. Le système anti-aérien de l'île envoie des missiles sol-air à l'encontre des avions de chasse chinois.


Alors que les forces naval américaines et japonaises se mettent en route vers Taïwan, Pékin prévient qu'ils ne doivent pas intervenir et appelle à un cessez-le-feu immédiat afin que les blessés militaires et civils puissent être évacués vers les hôpitaux chinois et que les services essentiels puissent être remis en fonction.


La Chine demande également à Taipei d'ouvrir les négociations sur l'unification avec la formule « un pays, deux systèmes ». La communauté internationale condamne les actions de Pékin à Kinmen et les dirigeants chinois se mobilisent pour faire face aux sanctions économiques et commerciales. Ils font le pari que Washington ne risquera pas d'entrer dans une guerre majeure pour un territoire aussi petit. Les forces japonaises et américaines n'attaquent pas les forces chinoises mais la crise se poursuit et Washington renforce la présence de ses forces en Asie et accélère les livraisons d'armement à Taïwan. Les États-Unis et leurs alliés se lance dans une campagne diplomatique en imposant un embargo technologique sur la Chine.



Par Pierre JUNG





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