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Comment la Chine pourrait envahir Taïwan... (2/2)






Ceci est un scénario en deux parties de l'invasion de Taïwan par la Chine. Il a été conçu par les équipes de Reuters suite à l'interview de stratèges taïwanais et américains.





INVASION – ACTE 2 : Blocus de Taïwan



Avec le blocus des îles Kinmen et Matsu, Taipei continue de rejeter les demandes de pour parler autour de l'unification et conserve la soutient de l'opinion publique. L'île augmente ses dépenses militaires. Les États-Unis accélèrent leurs livraisons d'armement et envoient des conseillers militaires pour aider les forces peu entraînées de Taïwan. Le Japon déploie son armée dans les îles du sud pour des entraînements intensifs.



Face à cette situation, la Chine décide d'imposer une quarantaine douanière pour forcer les discussions avec les dirigeants de Taipei. Pékin rappelle à tous les partenaires commerciaux taïwanais qu'ils acceptent tous la réclamation de souveraineté de la Chine. La Chine informe également la communauté internationale qu'elle prend en charge les douanes maritimes et la juridiction de l'espace aérien de Taïwan en créant une zone d'identification aérienne autour de l'île.



Pékin informe les compagnies aériennes et maritimes qu'elles ne peuvent entrer dans l'espace aérien et les ports de Taïwan sans une autorisation officielle. Elles devront également délivrer une liste des passagers et des biens entrants sur le territoire.



En l'espace de 24 heures, une vaste flotte de navires chinois se déploie autour de Taïwan pour empêcher les navires d'approcher l'île sans l'autorisation de Pékin. Les bateaux sont fouillés et arrêtés, les plus gros étant redirigés vers les ports chinois pour inspection. Les puissances militaires étrangères sont prévenues qu'elles seront attaquées si elles essaient d'approcher l'île et Pékin demande à la communauté internationale de ne pas interférer dans ses affaires internes. Xi Ping demande à Taipei de ne pas déclencher une crise globale et d'ouvrir les négociations.



Taïwan rejette encore les demandes chinoises et déploie des navires de guerre, des avions de chasse ainsi que des missiles terrestres pour ouvrir la zone de quarantaine. Même si l'armée chinoise subit de lourdes pertes, ce n'est pas suffisant pour garder les ports taïwanais ouverts au commerce.



Avec la moitié des importations et des exportations soudainement stoppées, Taïwan fait presque immédiatement face à des manques en produits essentiels, notamment dans le secteur de l’énergie. L'île est soudainement coupée du monde alors que les États-Unis et leurs alliés réfléchissent à leur réponse à ces agissements. Les cours de bourses s’effondrent en prévision d'un manque de micro-conducteurs taïwanais ainsi que la possibilité d'un conflit plus large.



Washington prévient finalement Pékin de lever la zone de quarantaine ou de faire face à une intervention militaire. En réponse, Pékin décide d'imposer un blocus total pour augmenter la pression sur Taipei et ouvrir les pourparlers. Tout le trafic maritime vers l'île, a part les vaisseaux chinois sont arrêtés ou redirigés vers les ports chinois. Les navires de guerre taïwanais sont appelés à rendre les armes et sont coulés s'ils refusent. La marine chinoise installe des mines autour des plus grands ports de l'île et les câbles de transfert de données sous-marins sont coupés. Avec l'île complètement isolée du monde extérieur, Pékin demande l'ouverture des discussions de réunification.



S'appuyant sur la promesse d'aide des États-Unis, Taïwan lance une attaque aérienne et de missiles sur les navires chinois. Les américains et les japonais déploient une immense flotte de navires et de sous-marins pour briser le blocus. Des bombardiers longue portée sont envoyé à Guam et en Australie pour augmenter leur force de frappe. Les armées américaines et japonaises infligent de lourdes pertes à l'armée chinoises en coulant de nombreux navires de guerre, mais le puissant système de défense aérien et les batteries de missiles empêchent les États-Unis et leurs alliés d'ouvrir les lignes de commerces et les ports.



Pékin lance également une attaque sur les bases américaines au Japon pour diminuer les capacités de réponse américaines. Beaucoup de vies et de navires sont perdus. Alors que le blocus et toujours en place, Pékin appelle pour un cessez-le-feu immédiat et propose des pourparlers à Washington pour éviter un conflit total.



Plutôt que de continuer le conflit, les États-Unis décident de menacer la Chine d'une contre-attaque économique en imposant eux même un blocus des importations chinoises.



Par Pierre JUNG

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