La guerre laisse de nombreuses séquelles, pour les soldats mais également pour les témoins et les victimes. Ils peuvent souffrir d’anxiété, de stress post-traumatique ou même de dépression. Ces troubles psychologiques ont toujours été présents au fil des guerres de notre histoire.
Le retour des soldats après la guerre est très souvent marqué par des traumatismes et des angoisses. Le stress post-traumatique n’était auparavant pas reconnu, mais les soldats étaient déjà parfois écartés des combats pour des causes de « névrose de guerre » ou de « stress du combat ». Les difficultés traversées par les soldats ont même permis des avancées en psychiatrie et notamment en gestion de traumatisme. L’expérience du combat, la peur de mourir mais également la peur de tuer, l’épuisement physique ainsi que la confrontation à la mort de leurs camarades, rendent les soldats fragiles mentalement.
Le stress post-traumatique est très fréquent chez les anciens combattants, car ils ont vécu des événements remplis d’horreur et de terreur. Ils peuvent alors être hantés par leurs souvenirs, jusque dans leurs rêves. Cela peut les handicaper dans leur vie quotidienne et mener à des addictions. Leur vie sentimentale, professionnelle et sociale s’en trouvent impactées. Leur mal-être peut se transformer en dépression et amener au suicide. Les suicides de soldats des années après la guerre ne sont pas comptabilisés dans les victimes des combats alors qu’ils en sont les conséquences directes.
Les témoins et les victimes civiles sont également affectés psychologiquement. Les populations utilisées au nom de la guerre peuvent ressentir des effets sur le long terme. Les victimes d’agressions ou de viols par les armées qui envahissent leurs territoires vivent des traumatismes et peuvent développer un stress post-traumatique au même titre que les soldats. Les témoins de la guerre sont eux aussi marqués, rien ne prépare des civils à la vision de la mort et de l’horreur. Les familles de soldats morts au combat peuvent avoir du mal à se remettre de leur injuste perte et développer des troubles psychologiques.
Le climat de guerre provoque évidemment des répercussions sur les populations concernées, mais également sur les populations aux alentours. Par exemple, la guerre d’Ukraine entraîne des conséquences sur la santé mentale des Français. Nombreux d’entre eux se sentent plus anxieux et touchés par les informations divulguées, certains développent même des troubles du sommeil.
Les répercussions de la guerre sont incommensurables, et bien plus importantes qu’en apparence. En effet, les troubles psychologiques dus à la guerre sont aussi importants que les blessures physiques. De plus, ces répercussions ne s’arrêtent pas aux soldats et s’étendent bien au-delà des lignes de combat.
Eva VINCENT
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