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Election au Burundi : un changement qui n'a rien changé






2020 : l’année d’un timide basculement vers la liberté pour le Burundi


Le décès en juin 2020 de l’autoproclamé « guide suprême du patriotisme » Pierre Nkurunziza, ancien président de la république du Burundi, marque la fin d’une souveraineté qui aura duré quinze ans. Âgé de 55 ans, il semblerait que son décès ait été causé par la Covid-19. Ironie du sort pour cet ancien pasteur évangélique qui n’hésitait pas à affirmer quelques semaines plus tôt que le Burundi était sous « protection divine » contre le virus. Sa première élection en 2005 fût pourtant un souffle d’espoir en faveur de la paix et de la liberté d’expression pour le peuple burundais, alors fortement marqué par les luttes ethniques et les assassinats politiques. Cependant, depuis sa réélection en 2015 - signe d’une violation des accords d’Arusha – de fortes vagues de répression balayent le pays et ont contraints plus de 400 000 Burundais à l’exil. Fort d’un compromis politique scellé avec son prédécesseur, et suite aux élections de mai 2020 - qualifiées de « mascarade électorale » par l’opposition - c’est Evariste Ndayishimiye qui se place désormais à la tête du pays.




Quels espoirs permis pour le Burundi désormais ?


A l’heure actuelle, Evariste Ndayishimiye est très largement entouré de figures militaires controversées grandement impliquées lors des répressions menées par le régime de son prédécesseur. Parmi celles-ci, Alain-Guillaume Bunyoni, premier ministre et ancien numéro deux du régime depuis 2015. Ce qui pourrait être considéré comme la pérennisation d’une crise politique majeure ne semble pourtant pas alarmer les Nations Unies qui ont décidé de retirer le Burundi de leur agenda du conseil de sécurité. Seul signe d’espoir en faveur d’une rupture avec le régime de Nkurunziza : la libération, après quatre cent trois jours de détention, pour quatre journalistes d’IWACU - journal indépendant burundais - auxquels Ndayishimiye a accordé la grâce présidentielle fin 2020.



Par Chloé MASDOUMIER



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