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Face à l’Antarctique...







L’Antarctique est un des continents les plus mystérieux. Suite à une exploitation abusive des ressources et un manque de gouvernance, étant donné qu’il ne s’agit pas d’un État, l’histoire de l’Antarctique est marquée d’une suite de traités et de conflits pour l’exploitation de ses ressources.




Tout d’abord, revenons au 1er décembre 1959 à Washington. Ce jour-ci a eu lieu le traité sur l’Antarctique. Il est entré en vigueur le 23 juin 1961. Sous l’impulsion des États-Unis, les sept pays dits « possessionnés » (pays revendiquant une partie du continent – Argentine, Australie, Chili, France, Nouvelle-Zélande, Norvège et Royaume-Uni), rejoints par l ’URSS, le Japon, la Belgique et l’Afrique du Sud, décidèrent de geler les prétentions territoriales, de déclarer la démilitarisation de l’Antarctique et de réserver cette région à la recherche scientifique dans un cadre de coopération entre les pays.




Par la suite, ont suivi plusieurs conventions. Comme, la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique (CCAS, Londres, 1972) qui interdit la chasse de ces animaux. La Convention pour la conservation de la faune et de la flore marine de l’Antarctique (CCAMLR, Canberra, 1980) qui permet d’évaluer et de gérer les ressources halieutiques dans une zone géographique étendue jusqu’à la limite de l’océan Austral. Enfin, le protocole de Madrid, relatif à la protection de l’environnement, a été signé en 1991.




De nouveaux pays ont adhéré au traité sur l’Atlantique depuis sa signature. On compte désormais 54 États. Parmi les signataires du traité, se trouvent des pays ayant des revendications territoriales qui se chevauchent parfois. Par exemple, les territoires revendiqués par l'Argentine, le Royaume-Uni et le Chili. L’un des objectifs principaux du traité est donc d’empêcher les différends sur les revendications. Cependant, ce traité n’a pas empêché les conflits aux alentours de l’Antarctique, l’objectif étant de posséder des territoires offrant une proximité avec l’Antarctique et toutes ses ressources. Les deux conflits majeurs sont la guerre des Malouines et le conflit du Beagle.




La Guerre des Malouines, opposant l’Argentine et le Royaume-Uni, perdure depuis 1833. L’Angleterre a envahi l’archipel et remplacé la population argentine par des Britanniques et d’autres habitants en provenance des nombreuses colonies anglaises. Depuis, l’Argentine n’a cessé de réclamer sa souveraineté sur les Malouines situées à quelques centaines de kilomètres de ses côtes et baptisées Falklands par les occupants britanniques. La Grande-Bretagne, qui n’a plus de pétrole en Mer du Nord, a déjà présenté à l’ONU des réclamations territoriales en Antarctique.




Le conflit du Beagle est une dispute territoriale entre l'Argentine et le Chili à propos des îles Lennox, Nueva et Picton. Une guerre entre les deux pays en 1978 a failli être déclenchée. Ces îles se trouvent à une position stratégique au débouché oriental du canal Beagle au sud de la Terre de Feu (l'archipel qui se trouve à l'extrême sud du continent sud-américain). Elles offrent un espace maritime et de possibles revendications sur la péninsule Antarctique dont elles sont les territoires sud-américains les plus proches.




Le traité sur l’Antarctique est toujours en place aujourd’hui. Nous avons donc un certain nombre de pays qui revendique une partie du territoire, mais le traité interdit l’exploitation et la militarisation de ce dernier. L’Antarctique est actuellement un continent neutre réservé à la recherche scientifique.



La question reste à savoir, encore combien de temps ce traité sur l’Antarctique va perdurer.



Par Anne-Sophie LE BAYON

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