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L’art de la cacophonie





« C’est une grande misère que de n’avoir pas assez d’esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire.» Cette citation de La Bruyère est plus que jamais d’actualité. À l’heure où sont davantage mis en avant les ignorants que les savants, les crétins au lieu des médecins et que l’on pourrait confondre les cliniques avec le milieu politique, il est d’une importance capitale de donner une valeur aux paroles.



La crise que nous subissons depuis bientôt un an a fait émerger des personnalités scientifiques reconnues, mais paradoxalement notre confiance vacille : qui sont les charlatans ? Qui écouter ? Cette instabilité m’amène à repenser à l’histoire du mathématicien Joseph Fourier qui avait été interdit de publication, car sa théorie allait à l’encontre des intellectuels faisant référence à l’époque. Son théorème est aujourd’hui essentiel à notre quotidien et il en a été de même pour Galilée…



Alors que pouvons-nous faire dans ce torrent de contradictions et d’oppositions « scientifiques » souvent énoncées par des non-scientifiques. La confiance envers la parole publique, et notamment envers les médias semble ébranlée : en 2020 avant la crise sanitaire, moins d’un français sur 4 avait confiance dans les médias selon le Reuter Institute Digital News. Cette étude montre également que la chaîne à laquelle les Français accordent le moins de crédit est BFM TV, mais pourtant elle est la plus regardée. Écoutons-nous les médias uniquement pour avoir des informations vérifiées ? Visiblement non et cela est conforté par l’impact de plus en plus fort des réseaux sociaux dans lesquels les informations sont difficilement vérifiables. Est-ce un nouveau média qui impose sa loi ou sommes-nous demandeurs ?



Le but de cet article n’est pas d’apporter des solutions, mais plutôt des questions, et de s’en poser d’autres, car seule la réflexion personnelle permet de gagner sa liberté intellectuelle.



Par Clément FRANCOIS




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