Depuis ces dernières années, de nombreux scandales sont intervenus dans le monde du sport russe impactant directement ses athlètes. Après l’affaire du dopage d’Etat révélé en 2017, c’est aujourd’hui la guerre déclenchée en Ukraine, début 2022, qui pénalise les sportifs russes. Cette situation provoque de nombreux débats quant à leur légitimité de participer aux événements sportifs mondiaux. Bien que l’Ukraine et certains autres pays s’opposent fermement à leur participation, ce n’est pas tout à fait l’avis du Comité International Olympique (CIO). Cette question de la participation des sportifs russe est aujourd’hui un sujet sensible au niveau international.
Une situation déjà complexe…
En 2017, l’agence mondiale antidopage (AMA) a révélé le scandale du système de dopage national au grand jour : les services secrets russes auraient couvert les athlètes dopés en échangeant leurs échantillons positifs par des échantillons négatifs. Ainsi, depuis ces événements, les sportifs non concernés par cette affaire ont le droit de concourir sous bannière neutre, sous l'appellation d’Athlètes Olympiques de Russie (AOR) en 2018 puis pour le Comité Olympique Russe (COR) en 2020 et 2022. C’est aujourd’hui une action politique qui va à nouveau pénaliser les athlètes russe. En effet, le déclenchement du conflit russe sur le territoire ukrainien en février 2022, a entraîné le bannissement de ses sportifs de la plupart des événements internationaux.
Des avis divergents
Le CIO envisage le retour des sportifs russes sous drapeau neutre à condition qu’ils n’aient pas activement apporté de soutien à la guerre en Ukraine. En effet, il est selon eux inconcevable qu’un athlète soit banni de compétition à cause de sa nationalité ou de décisions politiques qui ne le concernent pas. Ce n’est évidemment pas l’avis soutenu par l’Ukraine. Leur souhait est plutôt d'interdire tous les athlètes russes de compétition internationale. Ils menacent même de boycotter les prochains jeux olympiques de Paris avec plusieurs de leurs pays alliés (la Pologne, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie,...) si leur participation est autorisée. Le conseiller du président ukrainien a même déclaré que le CIO serait un “promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction". Ces déclarations sont notamment soutenues par l’Estonie. Suite à ces réactions, le CIO affirme que bannir les athlètes russes n’est pas une punition car ils ne sont en rien responsables des décisions politiques de leur pays. Il s’agit plutôt d’une mise en sécurité des compétitions et des sportifs. Le CIO affirme que ces mesures sont contraires au principe d’égalité stipulé par la Charte olympique.
Un avenir encore inconnu
Ce débat dans le monde du sport se voit faire face à des décisions politiques. Les échanges restent houleux entre les différents acteurs. La question de la participation russe sous bannière neutre reste sans réponse et les débats sont toujours d’actualité. A presque un an des Jeux olympiques de Paris 2024, qu’en est-il de la participation des athlètes russes ? Ces derniers étant à nouveau impactés par des décisions politiques.
Marie Barrere
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