Plusieurs années ans après l’accord signé à Vienne par les pays membres du P5+1 (membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unis, plus l’Allemagne) ainsi que l’Union européenne et l’Iran, de nombreuses mésententes résident.
Cet accord ayant pour but de contrôler le programme nucléaire iranien en autorisant le nucléaire civil (à condition que certains seuils d’enrichissement ne soient pas franchis, car ils rendraient alors possible une utilisation militaire) et levant les sanctions économiques qui touchaient le pays est de plus en plus violé. En effet, depuis le retrait de la signature américaine par Donald Trump en 2018 et le rétablissement des sanctions américaines qui étouffent l’économie iranienne (baisse de la vente d’hydrocarbures), l’Iran s’est détaché progressivement des limites qui lui étaient imposées. De plus, les iraniens trouvent injuste le fait que des pays de la même région comme l’Inde ou le Pakistan, possédant l’arme nucléaire, ne respectent pas le traité international de non-prolifération.
Se développant déjà dans le domaine du spatial, l’Iran, est une puissance économique montante. Ainsi, développer son nucléaire lui permettrait d’apparaître comme un Etat moderne en chasse d’avancées technologiques et de garantir son indépendance énergétique. Depuis la récente élection du président américain Joe Biden, les deux pays ont repris leurs échanges sur le fait de vouloir revenir sur les accords de 2015, ce qui apaiserait les tensions. Néanmoins, les Etats-Unis demanderaient, en plus, une nouvelle négociation sur le programme balistique iranien. Ces derniers refusent catégoriquement ne voulant pas se faire ridiculiser par les américains. Ainsi les négociations semblent difficiles : d’un côté Joe Biden refuse de subir des accusations selon lesquelles il serait trop “soft” avec l’Iran, et de l’autre, à la veille des élections présidentielles iraniennes, l’équilibre politique à Téhéran semble pencher vers un régime encore plus antiaméricain.
Par Antoine CHAPRON
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