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La violence vue par les collégiens : Est-on obligé d’utiliser la violence ?





Cette question a été posée à la classe de quatrième du collège de Rosa Parks dans le cadre du projet « Philos’Enfants ». Le 4 février, nous avons pu échanger avec Marie, chargée d’initier la philosophie, afin de construire un débat autour de la violence. Dans un premier temps, les collégiens étaient en petits groupes pour répondre à l’activité du « portrait chinois ». Cela consiste à se mettre d’accord sur une seule réponse correspondant à la description que l’on pourrait donner à la violence. Par exemple : une couleur qui reflète la violence, une saison qui peut être assimilée à la violence ou à un pays qui symbolise la violence.

Ainsi, chaque groupe a pu partager à la classe leurs réponses. L’avantage de cette activité, c’est que les réponses sont multiples et il n’y en a pas de mauvaises. De nombreux arguments se sont construits et leur ont permis de fonder des arguments sur leurs réponses qu’ils pensaient légitime.


L’activité vue par Samantha

Selon cette jeune collégienne : « Certaines personnes harcèlent les personnes plus faibles qu’eux. Tout ce qui est désagréable n’est pas forcément violent. Toutes les violences faites ne sont pas nécessairement mal sinon on ne qualifierait pas ça de violent. Cela fait mal, mentalement et physiquement.

Certaines personnes sont totalement insensibles à la violence, peut-être, car la personne à un passif ou qu’elle a une sur-confiance en elle, ainsi l’avis des autres est insignifiant. On peut se défendre avec de la violence. Quelques personnes utilisent la violence pour être en position de supériorité par rapport aux autres.

Les personnes provoquant du mal autour d’eux sont principalement celles ayant un passif violent. Dans ce cas, la violence est-elle une force ou une faiblesse ? On ne le sait pas précisément, mais en aucun cas, on se doit de l’utiliser pour rien ! »

En bref, ils sont conscients des effets de la violence, mais grâce à ce débat, ils ont pu exprimer des arguments fondés. Ils ont construit leur pensée propre sans pour autant repousser les avis opposés.


Une « juste » perception des violences ?

Lors de la concertation entre tous les groupes, certains collégiens s’engagent dans des sujets plus approfondis tels que le harcèlement ou les violences conjugales. Une partie estime que ces causes peuvent être défendues en utilisant la violence, tandis qu’une autre partie considère que la violence ne peut être utilisée. Dans la réalité, d’autres facteurs rentrent en jeu ainsi, leur conception de la violence est encore simpliste. Cependant, cet exercice de philosophie est un bon moyen d’apporter une réflexion sur des sujets encore délicats. Même si, en situation réelle nos comportements humains peuvent potentiellement prendre le dessus sur notre pensée, avoir une conception des actes violents et de leur degré de gravité est un premier pas vers un travail sur soi-même et du vivre ensemble.



Par Gwladys DURIN






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