J’ai découvert cette série d’espionnage sur Canal+ durant le confinement. Elle m’a tout de suite transportée, je n’ai pas réussi à m’en décoller, j’ai voyagé. L’aventure nous plonge avec une originalité incroyable dans une ambiance de mystère, entre politique et géopolitique, certains de mes centres d’intérêts préférés. Une série digne de James Bond en plus réaliste : du jamais vu en France ! J’ai autant adoré les décors que le fait que la fiction dépasse parfois la réalité, tout en s’inspirant d’anecdotes bien réelles, comme la scène ou « Malotru » recrute « Phénomène », en lui demandant d’obtenir les informations complètes de deux inconnus dans un café. Test intéressant et déroulement authentique.
C’est une histoire complexe dans laquelle le spectateur ressent la tension, autant physiquement que psychiquement. Au sein de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), il existe un département nommé « Le Bureau des Légendes », le service le plus secret des services secrets français. Ce département forme et encadre les agents les plus importants du Renseignement : « les clandestins », véritables espions infiltrés qui règlent dans le plus grand secret les crises internationales. Lors des missions, les agents opèrent « sous légendes », c’est-à-dire sous couverture.
Cette série en 5 saisons, dirigée par Eric Rochant (un monde sans pitié, 1989) a pour héros Guillaume Debailly, le personnage principal au nom de code « Malotru » (Mathieu Kassovitz) et Nadia El Mansour (Zineb Triki), la femme pour laquelle il a tout sacrifié et qu’il cherche à retrouver. Entre eux se forme l’intrigue principale, entre histoire d’amour tragique, trahisons et conflit d’intérêts, autour de laquelle gravitent plusieurs personnages aux postures changeantes, parfois protecteurs, parfois adversaires. Car dans cette série, il n’y a pas d’amis, il n’y a que des partenaires d’un moment dans ce grand jeu d’espionnage.
Une 6e saison, probablement le début d’un nouveau cycle avec de nouveaux personnages, est en préparation et sera dirigée cette fois par Jacques Audiard (Les Frères Sisters, 2018).
Louise Bénétreau
Comments