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Responsable de soi... et des autres




Le mardi 30 novembre s'est déroulé à la Maison Internationale de Rennes (MIR) une rencontre entre élèves de 3e du collège Rosa Parks (Rennes), différents partenaires impliqués dans la défense des droits des migrants et un groupe d'adultes du quartier de Villejean. Ensemble, à l'initiative des adolescents, ils ont posé les bases d'une Initiative citoyenne Européenne afin de réclamer un meilleur accueil des personnes réfugiées en France. Emilya, nous raconte...


Nous travaillons depuis des semaines sur la question des migrants. D'abord, dans les premiers cours, nous avons découvert la notion de " responsabilité ". On a vu que ce mot avait plusieurs sens : il y a la responsabilité juridique, morale, familiale par exemple. Ce mot nous a vraiment frappés, car nous avons saisi ce qu'il implique vraiment. En travaillant sur différentes situations, on a compris qu'il s'agit quand on prend des responsabilités : prendre soin de soi, prendre soin des autres, ne pas les laisser tomber, d'assumer.


La Ligue des droits de l'Homme nous a accompagnés dans notre prise de conscience, par les récits de vie que ses militants associatifs ont bien voulu partager avec nous. Ils travaillent en lien étroit avec la Ligue des Droits de l'Enfant, car les deux démarches sont liées. On a vu que lors des demandes d'asile, les temps de réponse sont beaucoup trop longs. Cela ne nous convient pas. En tant que futurs citoyens de ce pays, nous voulons que cela change. Ici, il y a des lois, qu'elles concernent la France ou l'Union européenne en entier. Or, ces lois ne sont pas toujours appliquées, même par les États. Tous les membres de l'Union européenne n'assument pas leurs responsabilités entièrement. Certains États sont plus accueillants que d'autres. Ce n'est pas normal sur un territoire où l'on défend la solidarité comme valeur collective.


Au niveau des aides apportées aux migrants, là aussi les choses doivent changer concernant les associations. Et quand les gens protestent et manifestent, nous voulons qu'ils soient entendus, pas rejetés. Les associations militantes nous ont fourni des images choquantes, par exemple celle de lycéens mobilisés contre l’expulsion d'un père et de son fils. Chasser les gens ne peut être une réponse satisfaisante aux problèmes posés par l'immigration. Même si le refus d'expulser ne concerne pas tout le monde et que certains Français l'acceptent ou l'encourage, cette question ne devrait pas être un débat, car face au manque d'humanité, c'est la colère qui nous anime ! On ne peut accepter que des migrants quittent la misère pour retrouver la misère, ici ou ailleurs. Nous voulons raccourcir le délai de réponse aux demandeurs de droit d'asile, nous voulons une vie plus décente pour eux : logement propre, travail d'intégration, accompagnement à la santé. C'est le minimum pour tous.


Emilya






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