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Le guerre des deux Corées part 3/3





L’après guerre : entre intimidation et influence 


Bien que la signature de l’armistice ait permis d’atténuer les tensions entre les deux parties, les conflits ne prirent pas totalement fin. Plus précisément, nous sommes passés d’un conflit armé à une période d’intimidation et d’influence.


Pour exemple, nous pouvons nous pencher sur la guerre du Crabe : cette dernière prend place autour de la Northem Limit Line (NNL), une ligne imaginaire séparant les eaux de la Corée du Nord et de la Corée du Sud dans la Mer Jaune. Elle a été mise en place à la suite de la signature de l’armistice. La phase initiale du conflit est marquée par le franchissement de cette ligne par la marine nord-coréenne, qui ne reconnaît pas officiellement la mise en place de cette dernière. À travers cet exemple, nous pouvons y voir un message adressé par la Corée du Nord : elle ne cédera pas et ne se laissera pas contrôler par ses ennemis.


De nos jours, la Corée du Nord est l’un des premiers pays hackers au monde. Les financements obtenus à travers ces derniers lui ont permis notamment d’investir dans le nucléaire. L’année 2014 est marquée par la menace et l’intimidation exercées par la Corée du Nord sur ses principaux rivaux à savoir la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon. Aujourd’hui, beaucoup d’essais nucléaires sont effectués dans ce même but. Toutefois, il est inconcevable que la Corée du Nord ait pu développer à elle seule toutes ces technologies en si peu de temps. Elle a reçu une aide extérieure, et probablement que cette aide vient de la Chine. Autrefois, sous contrôle de l’URSS, il peut être intéressant de se demander quand et comment la bascule entre cette dernière et la Chine s’est effectuée.



Une montée en puissance de la Chine


À l'approche des années 2000, la Chine devient le premier partenaire de la Corée du Nord. L’influence de l’URSS puis de la Russie devient négligeable sur le pays. Différents événements géopolitiques peuvent expliquer ce rapprochement. 

Tout d’abord, comme expliqué précédemment des “volontaires” chinois se sont engagés activement dans la guerre de Corée. Cet engagement marque les relations entre les deux pays et lie les peuples. La famine nord-coréenne de 1994 à 1997 consolide les liens entre les deux pays. En effet, la Chine est l’une des principales contributrices de l’aide alimentaire auprès du pays. Dans les années 2000, la Chine s’impose en tant que puissance économique mondiale. Son économie est en pleine expansion et cherche à étendre son influence politique. Les échanges commerciaux déjà soutenus entre la Chine et la Corée du Nord s’accentuent. Le document ci-après montre les volumes d’échange entre les deux pays.



Année

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Volume des échanges (en millions de $)

549,646

565,652

656,021

407,750

370,356

488,053

737,457

738,172

1023,541

1376,718

15881,234

1699,604

1973,974

2787,278

2680,767

Volume des échanges commerciaux entre la Chine et la Corée du Nord



Progressivement, la Chine devient le 1er partenaire commercial de la Corée du Nord et représente aujourd’hui 96,7% des échanges avec le pays. Cette dépendance envers la Chine est totale. Par exemple, la crise de Covid-19 a provoqué la fermeture des frontières entre les deux pays. On estime (malgré des informations difficilement vérifiables) que la population a souffert d’une importante pénurie alimentaire pendant cette période. 

Dans un même temps, l’influence de la Russie devient négligeable.



Le déclin de l’URSS


Alors que l’influence de la Chine s'étend, celle de la Russie (ex URSS) s'effondre. L’arrivée du président Gorbatchev en URSS marque une réconciliation assumée avec l’Occident. Le pays se tourne vers l’Ouest et la Corée du Nord n’est plus une priorité. Les peuples d’Europe de l’Est se soulèvent et finalement, l’URSS s’effondre le 26 décembre 1991. Par la suite, la Russie se retrouve dans une période de crise économique qui concentre l’attention du pouvoir en place. Ainsi, la Russie est fragilisée économiquement et ne peut plus progressivement assumer son influence en Corée du Nord (économique, politique…).



Perspectives du conflit


Au sein de ce conflit, des bribes de réconciliation apparurent : l’année 2018 fut marquée par la rencontre historique entre le dirigeant Nord-coréen Kim Jong-Un et le dirigeant Sud-coréen Moon Jae-in. Durant celles-ci, ils s’engagent en faveur de la paix au sein de la péninsule coréenne.


Toutefois, ces bribes ont aujourd’hui volé en éclats. Lors de la réunion plénière de 2023, Kim Jong-Un affirme (en parlant de la Corée du Sud) : « Je pense que c’est une erreur que nous ne devrions plus commettre que de considérer les personnes qui nous qualifient de “pire ennemi” (…) comme quelqu’un avec qui chercher la réconciliation et l’unification ». De plus, l’année 2023 est marquée par un nombre record de lancers de missiles balistiques réalisés par la Corée du Nord, ainsi qu’une inscription dans la constitution du pays de son statut nucléaire. Enfin, cette volonté de confrontation avec la Corée du Sud est affirmée par l’envoi de satellites espions dans l’espace. La Corée du Sud estime que la Corée du Nord pourrait obtenir des données cruciales pour un éventuel conflit armé.







CURTET Dylan et SAINT-DENIS Axel

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