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Mariam Silagadze : jeune, artiste, réfugiée







Pourrais-tu te présenter ?


Je suis Mariam Silagadze, artiste, 18 ans. Je suis née et ai grandi à Tbilissi en Géorgie. J’ai étudié à l’école durant neuf ans en étudiant à la fois en école d’art. Ma mère est enseignante et mon père est avocat. En Géorgie, ils travaillaient tous deux pour la police. Malgré le fait que mon père soit diplômé de l’Université pédagogique et a travaillé au ministère des services correctionnels en Géorgie. Aujourd’hui, ils ne peuvent plus exercer leurs services pour cause de manque de documents administratifs.



Pourrais-tu partager ton histoire ? Pourquoi es-tu partie de Géorgie ?

Mon père avait besoin de subir une opération médicale en France, non-disponible en Géorgie. De ce fait, mon père est parti avec ma mère, car il ne pouvait y aller seul. Ma sœur et moi, nous les avons rejointes car nous étions mineurs. Entre temps, nous étions logés chez ma tante ce qui ne pouvait être que du court terme.


Comment et depuis quand es-tu arrivée en France ?

En avion, le 30.12.2018



Qu’est-il arrivé depuis ?

Le foie de mon père a été transplanté. Ma sœur et moi avons commencé à étudier. J’ai passé ma première année de réinsertion au lycée Mendes France, une fois que j’ai maîtrisé des notions de la langue française. Suite à un test établi au lycée Mendes, j’ai pu m’orienter au lycée Bréquigny.



Pour quelles raisons l’administration française t’oblige toi et ta famille à quitter le territoire ?

Parce qu’ils disent que dans notre pays, il existe un moyen de continuer la médecine alternative, mais mon père a la preuve du ministère de la Santé qu’il n’en existe pas. Sur quoi ma famille a déposé une plainte et nous attendons la décision du tribunal. De plus, de nombreux médecins ont conclu que mon père a besoin d’un traitement à long terme et d’une rééducation.



A l’issue de cette nouvelle : As-tu ressenti un poids au sein de ta famille, du lycée ?

Ma famille et moi-même, nous sommes actuellement déprimés dans la famille et vivons un état psychologique difficile. Nous sommes sévèrement perturbé, excepté ma petite sœur, car elle est trop jeune pour comprendre ce qui se passe. Quant à l’école, au contraire, j’ai envie d’y être intensément intégrée et de partager toutes mes émotions. Les professeurs et mes amies m’aident beaucoup, du moins certains.







As-tu senti un regard différent vis à vis des autres ? Camarades, professeurs ?

Mes amis et profs font de leur mieux pour que je ne me sente pas submergée. Ils me parlent toujours et sont à mes côtés.



Quel a été le dernier événement en date qui t’a choquée ?

Le 5 janvier dernier, alors que mon père allait chercher ma petite sœur à l’école, vers la station République : Elle a été arrêtée par des policiers. Ils lui ont demandé de montrer sa carte d’identité. Les membres de la famille ont été interrogés et on a été condamné à 45 jours de détention interne sur décision de la préfecture. On a été obligé de se présenter au commissariat deux fois par semaine.

Les passeports ont également été confisqués à mon père et à ma mère. Prochainement ma mère va être convoquée par la police des frontières et ils doivent informer la préfecture de la décision.



Que souhaites-tu faire à l’avenir ?

Mon rêve est d’aller à l’académie des Beaux-Arts de Paris et d’organiser ma propre exposition dans différents pays.



10- As-tu pour objectif de rester à vie en France ?

Oui, il n’y a qu’ici que je pourrait concrétiser mon rêve.




Aujourd’hui de nombreux Géorgiens et autres nationalités dépourvus de possibles existences vivent des histoires semblables. Des Syriens jusqu’aux Maliens en passant par les Érythréens, les Éthiopiens et autres personnes partent pour différentes raisons. Ils fuient leurs pays pour échapper à une société corrompue, une guerre, au réchauffement climatique, une société dépourvue d’un système de santé, économique, etc. Ne nous soumettons pas au cynisme socio-économique de certains dirigeants occidentaux qui fuient la réalité de la situation migratoire.


Alors vous, nous, moi : allons défendre les libertés des migrants, des émigrés, retrouvons un pied d’égalité, ne considérons pas cette proposition comme une utopie mais comme une réalité prochaine. Soutenez de nobles causes, telles que l'accueil des migrants dont nous venons d’être témoin par cette interview avec Mariam.Signez des pétitions au nom de vos convictions et ainsi devenez un véritable citoyen engagé. Pour les plus jeunes d’entre vous, formez-vous un esprit critique sur le monde.


Ainsi, nous formerons la démocratie citoyenne par le biais d’initiatives citoyennes et respectueuses de chacun.


Merci !



Par Louise Bénétreau



Pour soutenir Mariam n’hésitez pas à signer la pétition que vous pouvez retrouver sur internet grâce à ce lien (ci-dessous) :









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