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Pourquoi la vérité ne fait pas vendre




Il est facile de dire une bêtise. Les hommes et les femmes politiques en racontent sans cesse. Les médias déforment parfois tellement la vérité que les spectateurs ne retiennent qu'une information biaisée.


Connaissez-vous la loi de Brandolini ? Elle dit qu'il ne suffit que de quelques secondes pour dire une bêtise et au contraire plusieurs heures ou jours pour démontrer que c'est totalement faux. Un premier aspect à creuser est que la vérité n'est pas toujours bonne à entendre, elle est aussi souvent ennuyante. Avez-vous déjà entendu des gros titres pour dire qu'un avion a bien atterri ou que telle personne est innocente ? Ce n'est pas intéressant. Le public est friand de ce qui lui fait peur, de ce qui lui fait ressentir le fait d'être bien vivant.


Aujourd'hui, nous sommes assaillis de toute part par les informations, elles apparaissent parfois aussi vite qu'elles disparaissent. Si elles ne sont pas suffisamment populaires, leur durée de vie est très courte. Or dans ce marasme, dire une ânerie a beaucoup plus de chance de laisser une trace que sa contradiction. Évidemment certaines fake news sont tellement grossières que peu de monde va y croire, encore que cette affirmation est à nuancer. Mais dans de nombreux domaines, les politiques donnent leur avis sur des sujets un peu techniques que le public ne maîtrise pas. Et la magie de la politique fait que l'on va accorder beaucoup plus de crédit à ce que dit quelqu'un dont l'on est sympathisant.



Ludovic DENEUVILLE

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