Le monde bouge vite et l’actualité nous rattrape au moment où nous lançons ce nouveau numéro de Mediaparks. Attentats, élections, conflits internationaux, tout converge vers le thème de ce mois -ci : la vérité. Par définition elle se dit d'un jugement conforme à la réalité. Or, chaque individu vit sa propre réalité, c'est pourquoi il n'y a pas une mais des vérités en société. Pourtant, tous les avis ne se valent pas. Peut-on alors penser, dire ce qu'on veut ? Comment ne pas confondre vérité et opinion ? N’y a-t-il pas de raison qui puisse cadrer notre vérité ?
Certes, chacun d’entre nous a sa propre perception de la réalité. Mais il existe des vérités immuables, des faits qui ne peuvent être détournés, qui ne peuvent être niés : se fier à nos perceptions peut donc parfois s’avérer dangereux. D’autant plus si l’on rencontre de la difficulté à expliquer son point de vue aux autres. Se sentir incompris, méprisé sur sa vérité, peut entraîner méfiance et isolement. Ajouté aux inégalités, ce manque de partage peut fracturer une société et renvoyer chacun à son identité individuelle.
Néanmoins, pour que le dialogue ait un sens et surmonte la violence, nous pouvons construire en commun l'idée de vérité. C'est pourquoi, dès le plus jeune âge, l'échange, le partage et l'explication de ses opinions est indispensable pour vivre ensemble. En effet, c'est bien parce que nous sommes capables de chercher de bonne foi des vérités communes que nous parvenons à agir collectivement. Encore une fois, face à l’actualité, la liberté pourrait se définir comme la volonté de se construire un destin commun fondé sur le désir de vivre ensemble, car une vérité qui ne vaudrait que pour soi ne servirait en rien notre intégration dans la société à un moment où nous en avons besoin. Alors, suivons ensemble l’analyse de Mediaparks sur la vérité, pour que le sens commun fasse naître de meilleurs lendemains.
Cet Édito est cosigné par Monsieur Quéré, Recteur de l’académie de Rennes qui est venu le mardi 24 Novembre rencontrer l’équipe de Mediaparks, par Monsieur Renault et Monsieur Chérel.