Lors de ce second confinement, j’ai découvert The Queen’s Gambit, une série que nous a offert Netflix à la fin du mois d’octobre, réalisée par Scott Frank et Allan Scott et mettant en scène AnyaTaylor-Joy(PeakyBlinders), Thomas Brodie-Sangster(Game of Thrones) ou encore Harry Melling(Harry Potter). La série m’a rapidement plu en raison de ses qualités scénaristiques et audiovisuelles. Nous avons en effet une très belle photographie, ainsi qu’une bande originale entraînante qui nous tient en haleine durant les huit épisodes que compte la série.
La série raconte l’histoire fictive de Beth Harmon, jeune orpheline américaine qui se découvre des talents de joueuse d’échecs en y jouant avec le gardien de son orphelinat. On suit ainsi son parcours de joueuse débutante à grande professionnelle des échecs. On pourrait penser que la série s’adresse aux seuls joueurs d’échecs, mais ce n’est pas le cas. D’autres sujets sont traités en amont des échecs et rendent le personnage bien plus attachant.
Parmi les thèmes abordés, nous avons le fardeau d’être un génie et la pression que cela engendre, l’addiction sous différentes formes, les relations familiales difficiles, l’adoption. Nous avons ici un personnage féminin qui s’immisce et s’impose dans un monde d’hommes. Elle n’a pas peur d’eux et les terrasse un à un. On souhaite la voir triompher parce qu’on sait tout ce qu’elle a enduré pour en arriver là. La vie ne lui a pas fait de cadeaux, et en échange elle n’en fait pas sur l’échiquier. Il y a également un peu de politique dans ce film puisqu’il se déroule dans les années 1960, en pleine guerre froide. Tous les prétextes sont bons pour affronter les soviétiques et montrer sa supériorité, y compris les échecs.
Cette série a été encensée par la critique et vivement saluée par les professionnels des échecs, car elle a redonné une popularité au jeu, ce qui s’est traduit par une forte augmentation des ventes d’échiquier et du nombre de joueurs en ligne.
Par Bryan TRUWANT
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