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Une approche de la situation au Yémen part 3/3




Le conflit vu de l’extérieur, des intérêts en péril pour le monde occidental 


Si on peut développer sur l’ingérence des pays frontaliers au Yémen avec l’Iran et la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite qui interviennent dans la situation et se battent pour la représentation, pour le leadership dans la région, mais aussi pour défendre son modèle et sa culture (l’Iran est principalement chiite tandis que l’Arabie Saoudite, elle, est sunnite), il est aussi d’usage de se pencher sur le regard que perçoit le monde occidental sur la situation. En effet, le conflit menace également la santé et le modèle de l’Europe ainsi que des Etats-Unis.


Une population yémenite en proie à la famine et à la maladie qui n’a pas d’autre choix que de migrer et de s’exiler en Europe, Al Qaïda dans la Péninsule Arabique qui profite du chaos pour étendre son influence régionale, une menace sur le bon transit des produits pétroliers au sein de la Mer Rouge et de la Mer d’Arabie sont autant de situations préoccupantes pour l’Occident. Cependant, cela n’a pas incité les Etats-Unis ou les puissances européennes à intervenir dans le conflit avec une implication directe très limitée. 


Cela s’est surtout opéré diplomatiquement avec des pressions sur l’Arabie Saoudite mais c’est resté très mesuré en raison du poids économique et de la position de la puissance émergente arabe. On peut donc regretter que les puissances occidentales soit restées dociles et aient continué à participer à la tentative de nouvelle image du pays en continuant de leur vendre des événements et en contribuant à leur sport washing par exemple au lieu d’en avoir fait un réel moyen de pression pour les motiver à calmer la situation dans laquelle ils étaient engagés au Yémen.



Matthis VERON

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