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De l'Ukraine à Taïwan : L’argent, le nerf de la guerre






L’invasion de l’Ukraine par la Russie a causé de nombreux chamboulements économiques, tant dans les accords commerciaux que dans la sphère financière. Retour sur les faits marquants concernant les sanctions économiques et les déséquilibres engendrés sur les marchés financiers.



Les Etats-Unis comme gendarme du monde


En gendarme du monde et promettant la paix, Washington tente de sanctionner Moscou en l’empêchant de rembourser ses dettes avec des dollars détenus dans des banques américaines. L’objectif étant de pousser la Russie au défaut de paiement sur ses dettes et ainsi de lui imposer des amendes pour ses retards et d’épuiser peu à peu les ressources du pays pour qu’elles ne soient consacrées à la guerre.



Un rouble qui s’écroule


La sanction précédente fait partie d’un lot de sanctions émis par les Etats occidentaux affectant les échanges commerciaux de la Russie. L’impact sur le rouble est inévitable.

La dévaluation du rouble à un double impact sur l’économie russe.

Premièrement, il convient que sa dépréciation mène à une perte de pouvoir d’achat de produits étrangers. Les importations se font à prix bien plus élevés. Cependant, une telle dévalorisation pourrait favoriser les exportations, car les produits russes deviennent meilleurs marché, notamment pour les pays dont la devise principale est l’euro ou le dollar. Il n’en est point. L’effet inverse se produit, car les pays européens ont décidé de sanctionner la Russie indirectement en boycottant les exportations.



Aux pays de la crypto-monnaie


Suite aux sanctions, la Russie est bloquée avec ses dollars et ses euros, ses réserves étant gelées. Mais les paiements pour le gaz se font toujours dans ces devises. Ainsi, pour riposter et éviter d’avoir plus de liquidités bloquées, Vladimir Poutine a annoncé qu’il n’accepterait plus le dollar et l’euro pour les paiements du gaz. Il voudrait ainsi favoriser le paiement en rouble pour redonner de la valeur à sa devise nationale. L’or et le yuan seraient aussi acceptés. Mais pour la première fois, on pourrait entendre parler de paiements en crypto-monnaie, et notamment de règlements en Bitcoin.



Par Antoine DE PAEPE

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