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L’ouverture vers le monde de l’Antarctique : une violation des traités actuels ?






Dans cet article, nous allons principalement nous attarder sur le tourisme et la pêche en Antarctique.




Les touristes s’intéressent de plus en plus à l’Antarctique. En 1990, moins de 5000 touristes, désormais, on en compte plus de 70000 par an. Le tourisme représente 67% des visites des sites antarctiques, tandis que la recherche représente 21% et la pêche 7%.

La présence croissante de touristes sur ce territoire fait peser des risques sur un environnement jusqu’à présent préservé. De plus, ne s’agirait-il pas d’une violation des traités actuels ?



Tout d’abord, ces expéditions touristiques menacent la faune marine de l’Antarctique. Elles se concentrent à plus de 95% sur la région la plus au nord du continent. Ce qui fait que la pression est trop forte pour l’environnement. De plus, les bateaux touristiques ramènent sur leurs coques des espèces invasives dans les eaux de l’océan Austral, comme les moules, les crabes et les algues. Ces espèces, par la suite, modifient la chaîne alimentaire marine ainsi que la chimie de l’eau. Des mesures ont été mises en place pour les touristes afin de limiter l’import d’espèces extérieures. Les touristes sont désormais obligés de passer par des pédiluves désinfectants avant d’embarquer sur les navires, puis avant chaque débarquement en Antarctique. Mais ces démarches restent minimes étant donné qu’il est impossible de créer une stérilité absolue lors du transport. Voilà donc des contradictions avec le traité de Madrid qui consiste à préserver l’environnement.



De plus, l’augmentation du tourisme risque de soulever des tensions entre les États. L’augmentation des touristes incite les bases scientifiques à se développer de plus en plus. Par exemple, la base chilienne de Marsh comporte école, hôpital, garderie, poste et banque. Sur la base argentine d’Esperanza, des personnes y habitent désormais à l’année. C’est là qu’à eu lieu la première naissance sur le continent en 1978. Le nombre croissant de touristes va au fur et à mesure contribuer au développement de ces bases : boutiques souvenirs et restaurants par exemple. Ainsi, les États possédant ces bases seront plus amenés à prétendre une partie du territoire à la fin du traité sur l’Antarctique en 2049.



La pêche est une autre activité qui menace le continent. Le krill est un crustacé consommé par l’homme, convoité pour être vendu sous forme d’huile, de compléments alimentaires comme ceux à base d’Omega 3, d’aliments pour les fermes à poissons ou encore de nourriture pour les animaux domestiques, et consommé par de nombreuses espèces animales de l’océan Antarctique, comme les baleines et les manchots. Ainsi, la surpêche du krill menace les écosystèmes.



Le tourisme et la pêche se développent donc de plus en plus en Antarctique, ce qui va à l’encontre des traités actuels. Le traité de Madrid n’est pas enfreint, mais ces activités ne sont pas totalement en accord avec celui-ci. Si le tourisme continue à se développer de la sorte, il y aura des répercussions de plus en plus importantes sur l’environnement et peut-être une volonté des pays à ne pas vouloir renouveler le traité sur l’Antarctique.



Par Anne-Sophie LE MAYON



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