Lors de la pandémie, une grande mobilisation a été observée face à un besoin commun de lutte contre la Covid-19. Très rapidement, la crise a pris une ampleur mondiale notamment avec l’aide des réseaux sociaux et d’une interconnexion de plus en plus forte. Cet épisode sans précédent illustre le paradoxe entre la globalisation et les actions individualistes des pays.
L’enjeu géopolitique de la pandémie.
La crise a mis en lumière la mobilisation des laboratoires de recherche dans le but de fournir un vaccin efficace. Cette lutte des groupes pharmaceutiques groupée à un soutient des Etats dans cette recherche a aussi été un point clé. Des sommes d’argent astronomiques ont été dépensées notamment par les Etats-Unis mais aussi par l’Europe. Cet investissement est un double enjeu : il est d’abord stratégique puis politique. En outre, cette quête du vaccin est devenue un enjeu géopolitique. En effet, fournir des vaccins en quantité pour sa population est un marqueur de puissance pour un pays lié à un système de recherche compétant. La question des moyens mis en œuvre par la Chine et la communication pour la recherche a d’ailleurs été passée sous silence. Peut-être que ces derniers jugent que les coûts engendrés sont bien trop supérieurs aux bénéfices tirés.
Une gestion individualiste
Dans le monde, des fonds ont été débloqués par la plupart des pays pour leur recherche nationale. Cependant une petite partie d’entre eux ont réellement abouti à une production de vaccins industrialisée. Une gestion plus globale des pays aurait pu permettre de limiter les dépenses à l’échelle nationale afin de globaliser les coûts de recherche. Une comparaison peut aussi être faite avec les maladies qui touchent seulement les pays en voie de développement. Pour ces maladies telle que le paludisme qui est une cause de mortalité importante, les fonds de recherches sont bien moins importants que ceux déployés lors de la pandémie. Cet épisode a souligné les difficultés des pays à financer à la fois leurs politiques publiques mais aussi des aides aux pays émergents.
Une après-crise silencieuse
Aujourd’hui, la question du remboursement des sommes engagées est assez peu évoquée sur le plan international. Cette crise a remis en cause les fondements qui étaient en place jusque-là. Les choix notamment financiers faits par les Etats auront des conséquences sur le long terme. Outre les aspects économiques, la pandémie a aussi montré à quel point les Etats ont su coopérer de manière efficace pour l’industrialisation et le partage des vaccins malgré une recherche faite de manière individuelle.
Marie Barrere
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