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Les nouvelles routes de la soie : le commerce mondialisé




Quel est le point commun entre le port de Trieste en Italie, les nouvelles routes construites au Mozambique et la gare d’Almaty au Kazakhstan ? Toutes ces infrastructures sont des maillons du nouveau réseau commercial que la Chine tisse depuis 2013, sous le nom de "nouvelles routes de la soie”.



Il s’agit d’un ensemble de ports, routes, gazoduc, voies ferrées dont l’objectif est de permettre à “l’Empire du milieu” de commercer avec l'Eurasie et l'Afrique. Deux objectifs direct se complètent: la sécurisation des approvisionnements en matières premières et l’assurance que les produits chinois arrivent sur les marchés des autres pays.



Cette sécurisation est d’autant plus nécessaire que les tensions en mer de chine sont toujours plus importantes en raison des revendications de Xi Jinping, président de la république populaire de Chine, sur une part toujours plus importante de cet espace clef pour le commerce mondial, par lequel transite la moitié du trafic maritime mondial. L’autre point chaud contourné est la péninsule arabique, où le pétrole attise de nombreux conflits. Or, le commerce a horreur du danger.



Il serait réducteur de penser que la Chine ne souhaite qu’une coopération économique, elle se donne aujourd'hui l’occasion de se montrer sur la scène internationale, quitte à se substituer à l'Union Européenne dans l’aide de la Grèce et de l'Italie. Au-delà de cet avantage diplomatique, les prêts accordés en Yen pour ces infrastructures entraînent une dette envers la Chine, rendant sa monnaie toujours plus importante dans le cadre des échanges internationaux.



Alors qu’en mer de Chine le choix stratégique s’est porté sur une militarisation des échanges , La chine donne avec les nouvelles routes de la soie un authentique leçon de “soft power”, domination souple, en maillant le monde pour en faire sa place du marché, justifiant sa position dominante dans l’économie mondiale.



Par Florian CREUTZER

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