À chaque catastrophe naturelle ou industrielle, attentat, élection, épidémie ou pandémie, ou encore scandale politique, les réseaux sociaux semblent inondés d’infox (fake news en anglais), de rumeurs et autres théories du complot face aux versions officielles des « médias dominants » et des gouvernements.
Les théories du complot correspondent à des « allégations non vérifiées de complot ». Il s’agit d’explications concurrentes aux versions officielles impliquant l’intervention d’un groupe agissant dans l’ombre. Bien sûr, les complots ont toujours existé dans l’Histoire (pensons au Watergate ou à la pseudo-découverte d’armes de destruction massive en Irak en 2003). Et des enquêtes journalistiques fouillées ou encore des travaux d’historiens ont rendu publiques la plupart de ces affaires.
Mais aujourd’hui le complotisme semble être devenu une grille de lecture de la réalité pour certains. Tout événement est compris à travers l’existence d’un complot supposé et l’esprit critique est alors dévoyé, car l’existence même du complot ne peut être questionnée ou remise en cause par ces adeptes de « vérités alternatives ».
TikTok, Instagram, Facebook, Snapchat, Twitter… ce ne sont pas les réseaux sociaux qui inventent ces fausses nouvelles et ces thèses complotistes. Elles ont toujours existé (encore plus en période de crises ou de guerres) mais leur écho et leur diffusion sont aujourd’hui démultipliées et leur impact amplifié. Interrogeons les sources d’informations, réfléchissons avant de diffuser ou de transmettre une « information », ne cédons pas à l’émotion, questionnons les preuves. Le premier maillon dans la diffusion des fausses nouvelles c’est vous, c’est moi. Le premier rempart c’est aussi vous.
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